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Mammouthbischheim

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11 janvier 2006

Tout le monde n'est pas un ange...

Dans la toute nouvelle rubrique cinéma, voici une critique de Angel-A parue dans Libération sous le titre  " du Besson bête et bavard " et qui me fait bien rigoler. A lire ou pas...

Produisant en série des sous-produits sous son label Europa Corp, Luc Besson se réserve le droit de relever le niveau avec ses films à lui. Et avec cet Angel-A on allait voir... Poétique, philosophe, engagé, noir et blanc, et beau, surtout beau, Besson marcherait sur le chemin escarpé des auteurs pour leur montrer qu'en ce domaine aussi tout le cinéma français peut lui appartenir s'il en décide ainsi. Besson veut incarner tout le spectre du cinéma hexagonal, du petit malin au démiurge en passant par le parrain et le poète. Mais cette boulimie souffre toujours de n'être que de surface: Besson grossit, mais ne sera jamais un artiste. Il fait du gras, pas du cinéma : ni assez de cheveux, ni assez de maigreur rigide pour être Philippe Garrel.

Angel-A est donc tout simplement un film con. Il a la connerie prétentieuse, comme si faire du cinéma, c'était accumuler de belles images. Il n'y a aucun plan juste dans Angel-A, rien que des images qui se racontent qu'elles sont belles, telle la marâtre de Blanche Neige se regardant dans son miroir. Et qui toutes, dans cette course effrénée à la poésie visuelle, virent au cliché (les vues sous-marines, le typage des méchants), au revival (singeant le réalisme poétique à la Carné), à la carte postale (vue imprenable sur les ponts de Paris), à la photo de mode (Vogue spécial Besson) et surtout à la pub. Comme si le film finissait par être sa propre bande-annonce. Si bien que Paris n'est pas regardé par Besson, mais vidé de sa substance, nettoyé, ripoliné en un noir et blanc sans épaisseur et sans vibration. Le cinéaste aura, en six mois, fait deux fois mal à «sa» ville: plombant la candidature olympique d'un film indigne, puis l'assassinant dans Angel-A à coups de plans touristico-poétiques.

Le problème n'est pas qu'il n'y ait pas un chat dans le plan, puisque c'est le projet même d'un «film-duo», mettant en présence André, un loser baratineur perclus de dettes et fuyant ses créanciers mafieux (Jamel en roue libre, Droopy clochardisé), et son ange gardien en mission sur terre, prenant forme humaine en top-model froide et irréelle (Rie Rasmussen, pleine de bonne volonté mais limitée). Le problème est plutôt que chaque plan semble ôter la vie à tous les êtres et à toutes les choses qu'il approche, transformant les premiers en allégories caricaturales et les secondes en beautés obligées, les uns et les autres figés, le pistolet de l'émotion ou de l'esthétique collé sur la tempe.

Le film est, de plus, insupportable de connerie bavarde. Il ne cesse d'enfoncer les portes ouvertes d'une morale horripilante: connais-toi toi-même, la beauté est intérieure, il faut s'aimer et croire en sa bonne étoile, l'amour est le plus fort... Tout cela débité avec l'air de découvrir la lune, ce qui donne à Angel-A un terrible manque de distance et de justesse. Luc Besson pensait pouvoir s'acheter la marque des auteurs, il n'attrape au vol que la vulgarité des parvenus.

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31 décembre 2005

Réponse à votre annonce

Cher monsieur,

J'ai le plaisir, la joie et le bonheur de vous faire parvenir en pièce jointe une photo de mon tracteur ainsi que vous le demandez dans votre annonce. Je suis tombée amoureuse de vous en voyant votre photo, vous avez l'air doux comme un agneau. Combien de vaches avez-vous ? A quelle heure est la traite du matin ? Et celle du soir ? Avez-vous des cochons ? J'aime bien les gros cochons... Moi, j'ai des petits seins et suis parfois déprimée. Ma plus grand qualité est que je fais mes courses au Mammouth parce que j'aime pas aller au Cora. Je n'ai qu'un défaut : je suis préménopausée. En restant à votre disposition pour toute information complémentaire.

Marcelle CAMION

tracteur

31 décembre 2005

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27 décembre 2005

Les gros poissons mangent les petits

" De la gueule d'un gros poisson échoué sur le rivage s'échappent des poissons plus petits qui rendent à leur tour des poissons encore plus petits. Le gros poisson est éventré par un personnage armé d'un énorme couteau marqué du globe impérial. Rois et emprereurs vivent ainsi aux dépends de leur sujets tous comme d'ailleurs les marchands les plus puissants d'Anvers exploitent les plus faibles - les gros mangent les petits. Un monde cruel dominé par une cupidité inhumaine, démoniaque, voilà ce que montre le père à son fils dans la barque. "

les_gros_poissons_mangent_les_petits1

Pieter BRUEGEL

Les gros poissons mangent les petits (1557)

Plume et encre de chine 22,6 x 29,5 cm
Vienne, Graphische Sammlung Albertina

24 décembre 2005

Bienvenue

mammouth

ATAC CORA !...

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